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Super Mario 3D Land

Fiche du test
Limaperou
Par Limaperou
8/10
1 commentaire

Boite de Super Mario 3D Land

Se plaçant plutôt dans la lignée des Mario 2D (Super Mario Bros) plutôt que 3D (Super Mario 64), Super Mario 3D Land représente beaucoup de "premières fois" pour cette console qu'est la 3DS.

Premier bon jeu qui n'est pas un remake, première utilisation utile de la 3D, premier jeu du plombier rouge, premier réel argument pour se procurer cette console.

Shakespeare moderne


Au niveau du scénario, le jeu est affreusement basique, mais ce n'est pas extrêmement surprenant.
L'histoire est donc la suivante : pendant une nuit d'orage, un arbre, qui se révèle être un arbre Tanooki, perd toutes ses feuilles. Les feuilles ainsi libérées font apparaître des queues de raton-laveur sur certains habitants du Royaume Champignon.

Le lendemain, Mario se ballade accompagné de 3 Toad et aperçoit une lettre ailée non loin de lui. Il s'en empare et y trouve une photo (faut croire que Mario sait pas lire, pas pour rien qu'il a fait plomberie) qui représente Peach en train de se faire capturer par... retenez votre souffle.... BOWSER !

Mario part donc pour sauver Peach, accompagné des 3 Toad (d'ailleurs, on reverra plus ces petites vermines jusqu'à ce qu'on aie sauvé la princesse)

Eh oui, on peut applaudir Nintendo pour avoir fait leur entrée dans le monde inconnu de l'originalité.


"MARIOOOOO !" (ceci semble être la seule phrase que Peach sait prononcer)

C'est bô !


Tout d'abord, la 3D est utilisée d'une façon tellement ingénieuse que c'en est déroutant ; des jeux de caméras qui donnent le vertige lors de niveaux en altitude, la caméra qui se place derrière Mario pour faire foncer vers nous des boules de feu géantes, ou encore certains passages en trompe-l'œil, pièges dans lesquels tomberaient, sans la 3D, tous les crétins de la terre.

Le jeu est magnifique, digne d'un Super Mario Galaxy. On a donc le plaisir de retrouver les Goombas, Koopas, Cheep-Cheep, Bill-Ball et autres sbires extrêmement bien modélisés.
Les couleurs sont vives et resplendissantes, les effets de lumière sont très bien foutus, avec une différence intérieur-extérieur très bien gérée.



Copié-Collé


Malheureusement, après avoir remarqué les qualités graphiques que propose la console, on déchante vite : l'originalité semble avoir été perdue. On ne retrouve, hormis les mini-passages en trompe-l'œil et autres séquences nostalgie, aucun nouveau concept ou élément de level design.



Les ennemis sont sempiternellement les mêmes, à part quelques nouveaux assez moches. On retrouve ainsi les Boo, les Bill Ball, les Skelerex, les Goomba, les Koopa, les Thwomp, ... Certains d'entre eux sont affublés d'une queue de Tanooki, qui semble être au cœur de cet opus.



Les boss sont eux aussi très peu variés, en effet, on ne retrouve que Bowser, parfois affublé d'une queue de Tanooki , Boom-Boom (lui aussi repris de SMB3) ainsi qu'une version féminine lanceuse de boomerang de ce dernier : Pun-Pun.
Ces boss aparaissent en fin de monde, soit dans les châteaux (pour Bowser), soit dans les Bateaux Volants adoptant un scrolling horizontal à l'ancienne (pour Boom Boom et son amie).
Les tours de mi-monde ont été passées à la trappe.



Pareillement pour les costumes, on retrouve encore une fois la fleur de feu, le champignon et l'étoile. Fleur de glace, Champignon-Pierre, Mini-Champi, Champignon-Abeille et autres costumes des précédents opus ont tous disparu.
On en retrouve cependant deux nouveaux ;

La feuille de Tanooki, pas totalement inédit car déjà apparu dans Super Mario Bros. 3, qui permet de revêtir une tenue de raton-laveur et d'ainsi envoyer valser la plupart des ennemis d'un simple coup de queue (pitié, pas de blagues vaseuses).
Le costume permet également de planer quelque temps en l'air, à la manière de Luigi dans SM64DS.

L'autre est le costume du Frère Boomerang (amen) qui permet, comme son nom l'indique, d'envoyer des Boomerangs pour activer des mécanismes, récupérer des objets ou éliminer des ennemis à distance.



Ces costumes, particulièrement le premier, facilitent énormément le jeu. On peut passer les 3/4 des gouffres en planant et presque tous les ennemis sont tuables d'un simple coup de queue.

Easy as pie


Ce qui nous amène au gros point faible de ce jeu : la difficulté (waaa, superbe transition :3)

Le jeu est simple. Très simple. Trop simple.
Les 1-Up s'accumulent comme s'il en pleuvait, et la plupart des gamers ne verront ainsi jamais l'écran du Game Over.

La plupart des niveaux peuvent très facilement se rush et très petit nombre d'entre eux vous feront perdre des vies.
On note de plus les checkpoints sous forme de drapeaux, à la manière d'un New Super Mario Bros Wii.

Si par hasard un ennemi discret réussit à vous faire perdre une vie et vous faire recommencer le niveau, vous verrez que l'on redémarre en Super Mario (comme lorsque l'on prend un champignon), ce qui rend le jeu encore plus facile.

Si vous arrivez à perdre 5 vies sur le même stage, un bonus surcheaté apparaîtra : la feuille de Tanooki argentée qui vous octroiera un costume qui vous rendra invincible à tous les obstacles sur votre route, ormis les gouffres et la lave.
Si vous réussissez à en perdre 10, l'aile P-Wing vous permettra tout simplement de vous téléporter devant le drapeau.


J'aimerais bien les utiliser mais le jeu est tellement simple que ce serait humiliant...

Les pièces étoiles présentes depuis NSMB font encore une fois leur apparition. Elles sont cependant tellement mal cachées que leur présence en sera presque anecdotique.
D'après ce dont je me souviens, j'ai trouvé chaque pièce étoile du premier coup, à part une seule, cachée derrière une cascade, que j'ai eu du second coup.


Mais où peut bien être cette pièce ?

Eargasm


La bande son est, fidèlement à la plupart des Mario, très jolie. Les cris du plombier italien, les bruits de pas, scintillement, grognements des ennemis, explosions, tous ces petits éléments forment un tout assez bon enfant et très sympathique.

Les musiques sont également très bonnes. J'ai essayé de vérifier au générique de fin si c'était toujours Koji Kondo qui s'en occupait, mais ce dernier est tellement mal foutu que j'ai rien vu du tout.
Quoiqu'il en soit, entre les nouveaux thèmes et les remix d'anciens, c'est très agréable à écouter, même si parfois un peu répétitif.




Obéir au doigt et à l'œil


La maniabilité est assez simple : le pad pour se diriger, B pour sauter, Y pour utiliser son costume et pour courir, L ou R pour s'accroupir.

Je regrette cependant une petite chose qui va peut-être vous sembler un détail ; dans New Super Mario Bros, on vous proposait deux configurations pour sauter+courir : A+B ou B+Y.
Ceux qui avaient choisi la première des deux se retrouvent à présent un peu déstabilisés dans cet opus où il est impossible de changer les commandes.
Cependant, après un petit temps d'adaptation (les 3 premiers mondes), on se fait à ces nouvelle commandes.

Le moveset de Mario est le même que dans Super Mario Galaxy 2, le moustachu peut s'accroupir, faire des sauts en longueur, des saltos et des attaques rodéos.
En s'accroupissant et en appuyant sur Y, Mario peut également faire une roulade.

Les sauts muraux sont ici un peu plus difficiles à faire ; sur certains murs, on peut en faire, sur d'autres... eh ben on peut pas. Et il n'y a aucun moyen de les différencier.


La roulade est le seul nouveau mouvement que Mario peut effectuer.

Après l'effort, le réconfort.


Ce titre est extrêmement mal choisi, car ce qui se passe dans le jeu est exactement l'inverse.
Passé les 8 premiers mondes et Bowser défait, on découvre une "seconde dimension", accessible depuis un tuyau dans le monde 1.
C'est ainsi qu'on commence le monde S-1, qui sera suivi de 7 autres S-Mondes.

La difficulté est enfin relevée et on est enfin confrontés à un peu de challenge, quoique vous ne perdrez sûrement pas plus de 5 vies par niveau.

On libère également un certain bonhomme vert très peureux avec lequel il sera possible de jouer par la suite. Il possède exactement le même maniement que Mario, sauf qu'il saute un peu plus haut et "glisse" un peu plus.

Un nouveau cadeau fait son apparition : le tanooki-pierre. C'est en fait un simple clone du Tanooki normal, sauf que lorsque l'on fait une attaque rodéo, on se transforme en statue de pierre inaltérable. Pas très utile...



Malheureusement, on remarque très vite qu'une bonne moitié des niveaux S ne sont qu'une reprise des niveaux normaux, mais ajoutant une petite difficulté supplémentaire, tel qu'un Mario de ténèbres qui vous poursuit ou un timer ne contenant que 30 secondes.
Plus que de réels nouveaux niveaux, ce sont plus des sortes de "comètes farceuses" de Super Mario Galaxy.

Bilan


On est heureux de voir que Mario s'en sort toujours admirablement. Cependant, à l'instar de Mario Kart 7, on retrouve ce manque d'ambition et d'audace.
Nintendo ne fait plus que compter sur la nostalgie de ses vieux joueurs en tirant toujours sur les mêmes ficelles et en simplifiant toujours plus ses jeux, afin d'ouvrir la voie aux néophytes et d’appâter un public toujours plus grand.



Principe8/10Cela reste très bon, mais Nintendo manque décidément d'inspiration, et ça se voit. Il serait temps de se réveiller et de nous proposer enfin un vrai principe inédit.
Graphismes10/10La 3D est magnifique et bien utilisée, les ennemis sont bien modélisés, les couleurs resplendissent. Nintendo montre bien les capacités de sa console grâce à ce jeu.
Maniabilité9/10Toujours aussi maniable que les autres Mario. Cependant, on regrette le manque de personnalisation des options à la New Super Mario Bros.
Bande Son9/10Toute guillerette et agréable à écouter, mais cependant un peu répétitive.
Durée de vie5/10Très simple, très court, une quinzaine d'heures suffit amplement à terminer le jeu à 100%
Note finale15/20Super Mario 3D Land est un bon moyen pour Nintendo de montrer les capacités de la console. Le jeu est très amusant, mais bien trop court et facile. On se morfond également devant un cruel manque d'originalité.


NB : La note finale n'est pas une moyenne arithmétique des autres critères.
1 commentaire !
VItheSixth
VItheSixth
Le 05/09/2013 à 13H59
Le jeu est court mais le dernier boss est vachement cool à mon goût. En guise d'échauffement, je me le refais et je quitte le niveau avant le générique.

(Par contre le dernier niveau est TROP FACILE : on esquive les boules de feu avec des sauts périlleux arrière à la chaîne ?! WHAT !)

C'est toi qui te fais sans cesse sauver par deux moustachus, et c'est CA la honte !
Mimic, Super Paper Mario